Samedi 10 septembre, nous avons récolté les patates avec l’aide indispensable des AMAPiens.
Auparavant dans la semaine nous avions tout mis en oeuvre pour qu’il ne reste plus qu' »à » les ramasser, les trier, les mettre en caisse et les stocker.
Pour ce faire, on a emprunté la souleveuse des gars du Grillon. C’est quand même bien pratique, ça évite d’avoir à bêcher 1,5 km de rangs de patates. Voici l’engin :
Les disques à l’avant passent sous les patates qui sont ainsi soulevées et passent dans la grille derrière qui fait office de tamis. Son inclinaison associé à un mouvement vibratoire permettent de déposer les patates, délicatement, en ligne à gauche du passage du tracteur et donc, du rang en question.
Voilà le résultat :
Ca n’a pas été cependant sans mal. Au début du plus gros des 2 champs, (20 rangs à soulever), le cardan de la souleveuse s’est cassé. Heureusement, le concessionnaire d’engin agricole avait un modèle de remplacement, on aurait été très mal sinon. Il aurait fallu quelques heures de boulot en plus et beaucoup, beaucoup d’huile de coude.
Fred, Benjamin et Marylène ont commencé dans la semaine à bêcher (et oui, on a pas eu la souleveuse tout de suite) et ramasser une partie des patates. En partie pour avancer sur le boulot et en partie pour être former à être de bons chefs de rangs pour le samedi. Le tri des légumes est hyper important et il est indispensable qu’il soit parfait pour assurer la meilleure conservation des légumes qui sont stockés tout l’hiver. Il est également important pour pouvoir présenter et vendre des légumes de qualité et beaux ! J’avais donc imaginé de les faire bosser quelques jours pour qu’ils s’imprègnent bien du travail et des exigences et qu’ils aident les AMAPiens à la récolte et au tri : les postures, les bonnes patates, les mauvaises patates, répondre aux questions, aux inquiétudes… Déléguer, ça facilite la vie et cela a permis à chacun de ne pas être débordé dans sa tâche.
Le résultat a été à la hauteur de mes espérances, le travail a été fait dans les temps et fait parfaitement.
On peut les voir qui s’entraînent, Fred en profitant sur cette photo pour s’entraîner à la souleveuse :
Pendant ce temps, Aline et moi, en dehors de faire des photos, exécutions le travail normal d’une semaine de maraîchage…
Enfin, est arrivé le samedi et sa cohorte d’AMAPiens de tout poil et de tout horizon : Changé, Lombron, Le Mans. Heureusement il faisait beau (pour la première fois depuis assez longtemps). C’est toujours l’angoisse de savoir si il ne va pas se mettre à tomber des seaux d’eau le jour J, ce qui rendrait impossible la récolte ; et mettrait un bazar indéscriptible dans notre emploi du temps complètement surchargé !
Les caisses vides, préparées la veille du grand rush (on avait hâte que tout ça se termine)….
La récolte a pris la matinée (elle aurait pris une vingtaine d’heure – sans le stockage- à 1 personne ; soit 10 fois plus de temps). L’après-midi une partie du groupe a pesé et stocké les caisses (il faut que ce soit fait dans un ordre précis pour qu’après Aline et moi retrouvions nos petits au moment de faire les paniers ou les commandes) ; tandis que la plus grosse partie du groupe désherbait le champs et ramassait/jetait les patates qui ne me convenaient pas (10 à 15% de pertes).
Voici les résultats en chiffre. Je re-présente ceux de l’année dernière pour comparaison.
(NB : il manque encore une variété de patates qu’il nous reste à récolter -Nicola ; ferme-, je pense environ 200 kg).
(NB2 : La perte totale est estimée à 10-15%).
Par rapport à l’an dernier j’avais prévu 1/3 de patates de plus en semences (pour une AMAP de plus soit 3 au lieu de deux). Donc autant de surface en plus. Je m’attendais logiquement à plus de récolte en plus et d’un prime abord, il saute aux yeux qu’il y en a beaucoup moins (on va arrondir à 1 tonne de moins que prévu). Il faut relativiser car l’an passé on a dû jeter beaucoup beaucoup de patates APRÈS la récolte et pendant plusieurs mois au fur et à mesure que nous faisions les paniers d’automne et d’hiver (problème de tri qui a gâché la conservation). J’estime cette perte à environ 1/3 soit environ 650 kg).
Néanmoins, je suis assez mécontente des rendements ; sans bien comprendre pourquoi ils sont pour certaines variétés aussi mauvais : les pieds étaient beaux, pas de maladie, pas de ravageurs grâce aux doigts et la patience de Fred qui récolte les doryphores, arrosage correct, et belles patates à l’arrivée, voire un peu trop grosses, mais peu de patates par pied ; ceci quel que soit le calibre de la semence : on prétend que pour avoir de grosses patates, il faut semer des petits plants et que pour avoir des petites patates, il faut semer des gros plants. J’ai bien réfléchi à ce que je voulais à l’arrivée lors de mes commandes, comme vous pouvez le voir sur les tableaux, mais le résultat n’a pas été celui escompté ! Je ne retrouve pas de documents sérieux pour les chiffres que j’avais en tête, mais j’avais retenu qu’il fallait s’attendre à 0,5-0,75 kg par pied pour les patates « primeur » et plutôt 1 kg pour les « conserve ». J’étais assez confiante : les rendements sur les patates « primeur » étant très bons (hormis la variété Rubis, un fiasco qui me fait baisser ma moyenne) ; j’imaginais une sorte d’apothéose pour les « conserves ». Je reste quand même au dessus des rendement attendus dans ce document qui indique 1 kg/ pied au max et plutôt 450g en moyenne ; quand je suis à 700g.
Il n’empêche , il reste ce mystère du moindre rendement, globalement sur les « conserve » alors qu’on s’attend ce qu’il soit meilleur. Qui plus est, j’attendais quelque chose comme 3T de patates de conserves pour remplir mes paniers soit environ 30 kg par panier sur la période octobre – avril ou encore environ 1 kg par semaine, mais nous/vous allons/ez devoir se contenter de moitié moins ! Quand on sait que les français consommeraient 64 kg de patates par personne et par an ; même en imaginant que ça concernent pas forcément des mangeurs de légumes et qu’on peut compter dedans une bonne partie des repas au resto (les frites !!!), on voit qu’on est loin du compte.
Si quelqu’un a des idées sur mes rendements, je prends. Par contre, il parait difficile de dédier plus de surface aux pommes de terre pour l’an prochain, ou alors cela se fera au détriment d’un autre légume. C’est peut-être une chose à discuter avec les AMAPiens.
Merci à Marylène, Benjamin et Antoine pour la plantation, Marylène, Benjamin, Florence, Laurent, Samuel et Arno, Magali et Joël, Dany et Jean-Luc, Anne, Sophie et Noémie, Marie-Françoise, Marie-Odile, Nicole, Daniel et Brieuc, Priscille, Tom et Milo, Joël, Valérie, Zoé, Théo et Cannelle, Alain et Annick, Aline, Catherine, Sandrine, Mila et Lilou, Françoise, Céline, Philippe, Louis, Thierry, Boris, Vincent, Émeline, Jean-Jacques, Simon et Margot, Lucie, Marie, Olivier, Stéphane pour la récolte et merci à ceux que j’ai oublié (si c’est le cas, je m’excuse platement).
salut
bon ca fait un an que ce mesage a etait ecrit vous avez peut etre trouver d autre solution a vos rendement
moi j ai entendu parler de faire monter les patate avec des pneu tu entour le pied et au fur a mesur tu monte en rajoutant de la terre soit disant que ca produit + le long de la tige principale ca produit des patate
je vait esayer
je suit en projet de devenir maraicher en auvergne ,
Bonjour
c’est sûrement une bonne technique… dans un jardin.
Sur 1600m2 de patates et au moins autant de plants de patates, j’ai de sérieux doutes quant à sa faisabilité, le nombre de pneus nécessaires me paraissant par trop conséquent.