Faire des rotations (par famille de légumes) est indispensable en agriculture biologique. Elles permettent :
- d’éviter les maladies, qui sont souvent spécifiques d’une famille (par exemple le verticilium sur les solanacées)
- de répartir les ressources du sol (les différentes plantes n’ont pas les mêmes besoins) en permettant qu’un élément du sol très prélevé l’année 1 par une plante puisse se reconstituer les années suivantes.
En moyenne, la durée de retour d’une famille sur une parcelle est de 3-4 ans, parfois plus.
Il faut composer avec la nature du sol, comme quand chez nous, les parcelles sont aussi différentes :
L’idéal serait d’avoir une grosse parcelle supplémentaire pour une rotation supplémentaire avec des céréales. Mais sur une petite surface comme la nôtre, déjà pas rentable économiquement, ce n’est pas possible.
Bref, il faut se casser la tête tous les ans. Il faut donc placer toutes les cultures sur la surface, mais pas les mêmes familles à la même place qu’en 2012, ni 2011 ni d’ailleurs 2010 pour bien faire (c’est là que ça devient dur).
Quand on sait que je fais par exemple + de 800m2 de carottes par an sur 18000 ; et que le panais (300 m2) est de la même famille, et, pour compliquer, qu’il faut que je garde les meilleures parcelles pour des cultures plus exigeantes, on comprend tout de suite que c’est un vrai casse-tête.
En gros les familles :
- crucifères : choux/navets/radis
- cucurbitacées : courges/courgettes/melon
- solanacées : patates/tomates/poivrons/
aubergines - liliacées : poireaux/oignons/
échalotes/ail - protéagineux : pois/haricots
- chénopodiacées : épinards/bettes/betteraves
- ombellifères : carottes/panais/céleris/
fenouil
Voir dans cet article les rotations que j’ai suivies depuis 2010, à notre arrivée