Plantation des tomates

Cette semaine, on rentre vraiment dans les travaux de grosse saison avec la plantation des courgettes jeudi et des tomates vendredi.

Cette année, suite à une énième visite sur l’exploitation de Michel, où il nous a montré sa nouvelle technique de palissage des tomates, j’ai décidé de faire comme lui.

Donc, Fred a fait des sillons pour chaque rang de tomate, puis on a fait un gros arrosage aérien de plusieurs heures pour réhydrater le sol qui n’avait pas été arrosé depuis quelques semaines. Et on a commencé par mettre les ficelles de palissage, tout les 50 cm à l’aide du décamètre posé au sol qu’on voit à gauche de la photo :

IMG_4189clic pour une autre photo

Ensuite on déroule les gaines d’arrosage au goutte à goutte :

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On va chercher les plants de tomate avec notre nouvel engin très pratique : le chariot à roues.

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Grâce à lui, on peut passer dans les allées avec 4 plateau d’un coup et jeter déposer les godets à toute vitesse (enfin presque, faut qu’on s’habitue encore un peu) au lieu de porter les plateaux un par un.

Donc on place tout les godets dans chaque rang et ensuite on entame la plantation à 4 pattes, selon la technique ©Michel :

IMG_4199un mouvement pour creuser (dans le sol bien meuble du sillon, easy !) et mettre la ficelle dans le fond du trou

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IMG_4197on pose la motte dans le fond sur la ficelle

IMG_4202on recouvre et on passe au plant suivant.

Quand tous les plants sont plantés, on dépose les gaines, goutteurs vers le haut, dans chaque sillon, puis on fait un gros arrosage de 3-4 heures avec les gaines. Ensuite on n’arrose plus pendant 2 semaines (sauf si chaleur qui nécessite de réhydrater les plants), afin que les racines se développent correctement.

En 2:15 à deux (4:30 en tout donc, et on avait mis les ficelles la veille -c’est long-) on a planté un peu plus de 370 plants de tomates (il reste à peut près autant à planter dans environ 1 mois).

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Variétés de cette série

Cerise gold nugget : goûteuse et précoce

Cerise black cherry : assez grosse, juteuse et absolument délicieuse

Cerise délice des jardiniers : rouge, bien bonne aussi, mais moins faut avouer

Cerisette brin de muguet : type cocktail allongée, beaucoup de goût et pas mal de succès

Beef Arbason : grosse tomate assez dense, très bien pour les farcir

Estiva : grosse tomate (un peu plus petite que la précédente) un peu plus précoce

Cindel : tomate ronde basique, bon rendement

Grosse Lombronnaise : on ne connait pas son nom, c’est une erreur dans les semences que j’ai achetée, pas moyen de savoir ce que c’est, et c’est pour ça qu’on l’a rebaptisée : type variété ancienne, très très gros fruit, absolument délicieuse, très charnue. Le rendement est plutôt correct pour une variété ancienne, et les fruits se conservent pas trop mal.

 

Dès la semaine prochaine, plantation des premiers concombres (youpi !!!) et des céleris, et semis des courges.

 

EDIT du 19 mai : Michel n’ose pas le mettre dans les commentaires, mais il a eu un souci avec ses ficelles : « j’espère que tu ne regrettes pas trop d’avoir copier mes idées, si tu as bien enroulé les tomates, tout va bien, sinon c’est l’effondrement généralisé : tous les jours on reprend les pieds dont la ficelle a pourri en terre et qui tombent sous le poids des fruits ! ». Voilà qui répond à la question pertinente de David et qu’on s’était tous posé avant de qand même tenté le coup. Chez nous pour le moment aucun porbème (mais 1 semaine d’écart à la plantation avec Michel). Nos tomates sont palissées assez serrées et notre sol est BEAUCOUP moins argileux donc retient beaucoup moins l’eau que celui de Michel, pour une fois ça va peut-être nous être utile…

Cet article a 12 commentaires

  1. David

    Bonsoir Delphine,

    Très sympa ce tuto sur la plantation des tomates. Je me permettrai de copie la technique quand je serai équipé 😉 (ça avance)
    Le coup de la ficelle dans le sol : elle ne pourrit pas trop vite ? Surtout si c’est de la bio-dégradable. C’est sûr que comme ça, ça évite de devoir l’attacher au pied du plant (avec un risque d’ « étranglement »).

  2. Delphine

    Oui c’est de la ficelle biodégradable (jute)
    je pense que ça devrait tenir le temps de la saison. On verra…
    ce qui est sûr c’est qu’on va gagner du temps au premier palissage.

  3. Hervé

    bonjour 🙂 ça doit être éreintant comme travail non ? par chez moi je longe de grandes serres tout au long de l’année et j’y vois des changements qui suivent le rythme des saisons. j’en étais presque à me dire qu’en travaiilant dedans on doit plus facilement comprendre le sens de ce qu’on fait, plutôt que passer son temps à acheminer des flux de données informatiques …
    Pas sur par contre que je survivrais à une simple demi-journée a planter des tomates …

  4. Delphine

    Héhé re-bonjour Hervé
    Ben écoute, pour avoir fait le traitement de données et le maraîchage, je trouve le second plus gratifiant (mais pas du tout d’un point de vue pécunier hélas).
    Oui c’est éreintant, c’est exactement le terme, même si on prend garde à se ménager (en tous cas, Aline et moi), notamment en diversifiant les tâches au cours de la journée.
    C’est chouette de voir pousser les trucs et de voir concrètement le fruit de son travail et puis enfin, un boulot physique, c’est ce que j’aime.
    conclusion : c’est éreintant, mais c’est très plaisant. si on s’arrête aux tâches de production.
    Quant au côté administratif, c’est moins marrant, même si ça me permet de continuer à m’éclater avec des tableurs
    Et pour finir, le point de vue économique est lui problèmatique.

    Pour la demi-journée dans les tomates, ça va hein, on a très exactement passé chacune : 1h15 à mettre des ficelles le jeudi, et les 4:30 de vendredi se décomptent ainsi : 1/2 heure à poser l’irrigation, 1:15 à genoux à planter des tomates, 1/2 heure à compter les plants/varifier l’irri/ranger (4:30 en tout soit 2:15 chacune).
    Tu sais tout !

  5. Hervé

    dis donc, tout ça est parfaitement quantifié à ce que je vois !

  6. Delphine

    oui c’est important pour pouvoir calculer les prix de revient et pour savoir d’une année sur l’autre de combien de temps on a besoin (permet d’organiser l’agenda), et éventuellement, comment gagner du temps.

  7. Hervé

    est ce que tu évoques la problematique économique de ton entreprise quelque part ici ? j’avoue que de mon confortable point de vue de salarié d’une bonne boite, je n’arrive même pas à concevoir de vivre dans l’incertitude pécuniaire.

  8. Delphine

    Bon, j’ai écrit ça déjà en 2011 : https://la-ferme-du-hanneton.net/bilan-rapide-et-non-chiffre et sous le tag économique y’a pas mal de trucs mais pas forcément sur la situation globale. Depuis 2011 ça n’a pas vraiment changé et je dois écrire un truc depuis des mois et des mois, j’ai tout le matériel mais pas le temps (ni forcément l’envie quand j’ai le temps) de me lancer dedans.
    mais ça va venir de toute façon…

  9. Florence

    Oui alors moi ce sera un commentaire beaucoup moins technique : mais je les trouve trop mignons les petits plants : on dirait de petits acrobates qui s’apprêtent à faire un concours pour monter à la corde.
    Allez les gars, on y va, les amapiens vous attendent…

  10. Delphine

    bah nous aussi on s’extasie devant, hein, tu sais 😀

  11. elsa

    bonjour,
    super de partager comme ça! bravo!
    bonne idée la ficelle sous le plant, (moi j’accroche ma ficelle a des piquets) la ficelle a bien tenu toute la saison?
    je suis tombé sur votre page par hasard en cherchant un chariot pour ramasser mes tomates, pouvez vous me dire ou vous avez trouvé le votre? (et a quel prix?)
    merci bcp!

  12. Delphine

    Bonjour Elsa
    j’ai acheté le chariot chez mon fournisseur de matériel agricole CAAHMRO.
    finalement on ne l’utilise pas pour la récolte car même si il passe dans les allées, on a du mal à avancer avec car les branches des tomates nous gênent et qu’on abime les fruits.
    Concernant les ficelles, on est obligé de les reprendre en cours de palissage pour la plupart car elles pourrissent. finalement on ne gagne pas de temps sur toute la culture, mais le temps de travail est mieux réparti et du coup c’est quand même un bénéfice non négligeable. Si vous utilisez des ficelles non biodégradables, vous n’aurez pas ce problème.

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