On a finit de rebâcher la serre de semis (enfin ! juste à temps) la semaine dernière après 4 après-midis de travail.
On a eu de la chance entre le début du chantier en 2016 et sa reprise, il n’y a pas eu de vent. Juste beaucoup de gel ce qui fait qu’on a dû attendre que nos tas de terre dégèlent pour pouvoir reprendre le chantier. Et par contre, c’est là qu’il s’est mis à faire du vent…
Voici en reportage photo
1er jour : ça commence avec un peu trop de vent pour installer la bâche d’un coup d’un seul. Il nous a fallu nous y reprendre à 2 fois et rivaliser d’ingéniosité, vu qu’on n’était que 2 et petites (on est toujours petite, à ce jour)
on place la bâche sur les arceaux, au milieu dans toutes les directions, puis on dispose les deux bords dans les tranchées en formant un espèce de godet. On met déjà une petite quantité de terre. Pas trop, car ensuite, on va déplacer ce « godet » plein de terre, petit à petit, pour placer la bâche à la perfection et surtout la tendre déjà la plus possible.
quand on a bien fait les « godets » des deux côtés et bien placé la bâche, on replie le bord qui dépasse sur le « godet » et on recouvre de terre. Ça retend à nouveau la bâche et une fois la bâche bien enterrée, elle ne doit plus bouger et la serre peut résister à tout ! (ou presque). Sur cette photo, on voit bien les deux étapes de remplissage
Et voilà ! les deux côtés sont bien maintenus. Le vent est un peu retombé, plus rien ne presse, on continuera demain
ah ! ça fait du bien, on peut pas dire !
Jour 2 : on fixe la bâche côté ouest, en la rabattant sur la demi-lune : découpe, noeuds, positions scabreuses et en hauteur, et force herculéenne pour tirer tout ça et que la bâche soit bien tendue aussi dans ce sens
Jour 3 : avis de fort vent… On ne peut vraiment pas laisser la moindre prise au vent, sinon on prend le risque de voir s’arracher la serre !
En théorie. Parce que en pratique, entre les récoltes, les paniers à préparer, les horaires d’Aline et la nuit qui tombe tôt, il nous reste à peine 2 heures pour protéger la serre. On se résoud à remettre au moins la porte côté ouest, et on abandonne le côté est. Le vent est sensé venir de nord/nord-ouest…
Jour 4 : (oui, alors, je ne sais pas comment j’ai pris les mesures en commandant la bâche, manifestement, j’avais oublié qu’il y avait 2 côtés sur une serre et qu’il fallait prévoir de rabattre la bâche des deux côtés… du coup, il semblerait que je n’ai pas commandé une longueur suffisante…). Bon, le vent ne nous a pas empêché de dormir. Surtout parce qu’il est retombé avant minuit, et certainement parce que Fred, en rentrant de son boulot et avant qu’on ne parte livrer à creuser comme un bourrin pour remettre encore plus de terre que les trous qu’on avait comblés la vieille (et qui n’en étaient plus, du coup) : cela afin de mettre le max de poids sur la bâche pour ne pas qu’elle se détende sous les rafales de vent et/ou que tout s’arrache. Je pense qu’il a bien fait.
Donc, ce jour-là, on rabat la bâche côté est, et on range la serre, à tour de rôle, selon laquelle est perchée
concrètement, je suis souvent perchée et Aline se tape presque tout le rangement. (et je prends grave sur moi pour pas mourir de peur et de vertige)
Le lendemain, Fred pose une belle demie-lune de sa composition et remonte la porte côté est.
et voilà une bien belle serre, comme neuve.
très bien rangé côté est…
mais aussi côté ouest !
Bref, on a survécu, au froid au vent et aux courbatures, et Minette est heureuse dans sa nouvelle serre, bien ensoleillée.