Bon, ben, y’a pas que les choux de Chine qui ont raté, les concombres semblent bien partis pour nous lâcher incessamment sous peu.
Mercredi, sans savoir que l’autre a fait pareil, Aline et moi passons faire chacune notre tour dans la serre de concombre pour jeter un oeil de contrôle. On repère toutes les deux le même plant qui est tombé… et on se dit toutes les deux qu’on a dû le brutaliser en plantant ou qu’un chat s’est couché dessus (ouais, ils nous font quelques blagues de temps en temps).
Le lendemain, on passe devant ensemble et là, l’horreur :
C’est pas 1 concombre tombé, mais 1/3 de la planche des concombre « long » variété Aramon. Le truc qui vous fait dire que le lendemain, y’aura plus un seul concombre debout :(.
Et on voit bien que ceux qui restent encore dressés n’ont pas l’air vaillants vaillants.
En enlevant les concombres malades, on se rend compte que le problème réside à la racine :
système racinaire qui a disparu, collet resserré et en train de devenir fibreux : la sève ne peut plus passer (enfin, pour ça il faudrait d’abord avoir des racines).
Ces symptômes sont ceux d’un parasite racinaire entraînant donc une nécrose et en l’occurrence sur nos jeunes plants, une fonte des semis.
Il existe à nos latitudes 2 champignons qui pourraient être responsables de ce genre de dégâts sur les concombres : des oomycètes et en particulier le pythium ; ou un champignon d’une famille différente, le fusarium. Difficile de savoir exactement lequel des deux est le responsable chez nous. Il existe beaucoup d’autres maladies pour le concombre, mais l’un de ces deux là semble le plus probable. Pour les autres maladies non cryptogamiques, la plupart des semences F1 actuelles sont créées pour être résistantes.
La raison du développement de la maladie est probablement une rotation trop courte depuis la dernière culture de concombre dans cette serre (2 ans sans concombre, alors qu’il aurait fallu au mieux 3 ans). Cela peut également venir de la semence elle-même si elle a été produite par des plants malades (la première hypothèse me parait tout de même plus plausible). Les voisins du Grillon m’avaient d’ailleurs prévenu qu’après quelques années, on risquait de voir se développer des maladies racinaires sur les concombres même en faisant au mieux les rotations ; et devoir passer à des plants greffés (voir plus loin).
Sur des plants bien développés et en cours de production, le problème n’est pas forcément létal mais diminue la production ; et les fruits peuvent également présenter des symptômes et être impropres à la vente. Bon, là, sur de jeunes plants, chacun comprend que c’est irrécupérable.
Une solution réside dans la greffe du plant de concombre sur des plants de courgette. Je vais essayer cette solution et refaire une série de concombre si il me reste assez de semence de courgette pour ça (comme je m’en suis fait bouffé par la souris, rien de moins sûr qu’il reste de la semence dont je n’aurais pas besoin cette année pour faire des courgettes). Mais même si cette solution fonctionne, on aura un retard sur la production de concombre longs (les courts semblent en bonne forme pour le moment, sauf que la souris m’en a bouffé 1 gros tiers, donc avec cette seule variété, c’est un peu juste en quantité pour faire la saison).
Enfin, si cette solution s’avère concluante, il nous faudra à l’avenir soit acheter du plant greffé (beaucoup plus cher, et on maîtrise encore moins les dates puisqu’on ne gère pas le semis ; et pour ici où il faut pouvoir faire dans le précoce à cause de la mauvaise qualité des sols, ça c’est un vrai problème) ; soit faire soit-même les greffes, donc acheter de la semence de courgette en plus spécialement pour le concombre, faire un double semis (concombre + courgette : plus de temps et besoin de plus de place qu’on a pas) et passer du temps à greffer (…) : un concombre beaucoup plus cher à produire quoi. La graine de concombre long, c’est quand même déjà 1€ LA graine.
L’idéal serait que la terre entière et surtout les AMAPiens de la Sarthe, admettent enfin qu’il n’y a rien de meilleur que les concombres courts ! 😀 Ils sont moins chers, plus faciles à produire et bien moins sensibles à tout un tas de truc. Et carrément meilleur, si, si (pour tout dire, ils ont du goût, eux, en fait).
Je vous tiens au courant de ce que donne la solution de secours.
Bonsoir,
Je suis vraiment navré pour vous. On dirait que le sort s’acharne.
Un maraicher bio que je connais arrose copieusement ses plants de purin d’ortie et de fougère avant de les mettre en pleine terre sous tunnel. Apparemment, ça marche pas mal. La décoction d’ail est aussi très bonne contre la fonte des semis. Il m’arrive d’en utiliser. Peut-être une solution à essayer.
Ça me fait tellement de peine de voir ce qui vous arrive 🙁
Courage pour la suite. Il ne faut surtout pas baisser les bras.
A bientôt
David
J’avais oublié de mettre un lien qui peut vous interresser : http://www.jardiner-malin.fr/fiche/decoction-ail.html
David
Merci.
Nous faisons également du purin d’ortie et autres purin, mais pour ça, il faut avoir des orties et ils sont juste assez hauts pour être coupés seulement maintenant. Pour pas mal de culture, il nous faut donc attendre qu’elles soient bien implantées pour mettre du purin. Mais ça y est, là, il est en train de se faire.