Bon, je vais reprendre un peu depuis le début.
Nous sommes donc arrivés dans la Sarthe le 15 janvier 2010. La ferme est constituée de 5,5 ha de terres, d’une maison d’habitation dans laquelle nous allons avoir pas mal de travaux, d’un hangar contenant l’essentiel du matériel de maraîchage qu’on peut mettre derrière un des deux tracteurs, d’un poulailler de 30 poules pondeuses (on va passer à 50), de 4 serres (tunnels plastiques non chauffés) avec une supplémentaire à monter, et d’une petite serre contenant un bac chauffant qui va nous permettre de faire nos propres plants.
Les terres sont organisées en pâture, champs et serres, plus l’espace autour de la maison et du hangar. Concrètement, on mettra en culture les serres, et 1,5 ha de terrain ; un peu moins cette première année.
L’exploitation était déjà du maraîchage, donc on a à peu près tout le matériel. On voudrait investir dans un autre moyen pour faire les mottes de plants (j’y reviendrai dans un autre article), dans un bâtiment technique (stockage des légumes et préparation des paniers), dans un camion que je pourrais conduire (celui-ci est trop dur pour mon bras), …
Elle est déjà certifiée en agriculture biologique, ce qui est un grand avantage. Nous n’aurons pas à attendre 3 ans pour vendre sous ce logo que la certification se fasse.
Par contre, il n’y a pas eu de culture depuis 2 ans, alors même si les terres de la partie cultivable ont été un peu entretenues, il faut quand même tout recommencer.
Et, bien sûr, nous n’avons pour le moment rien à vendre.
La première semaine, on savait pas trop où donner de la tête (maintenant non plus, cela dit). J’avais rêvé avoir le temps avant de venir de faire un planning, mais j’ai eu malheureusement bien trop d’autres choses à faire, ce qui fait que d’un point de vu organisation, c’est toujours pas ça. Je pense que ça va se tasser et que je vais pouvoir enfin faire une organisation du tonnerre, parce que ceux qui me connaissent le savent, ça va pas pouvoir durer comme ça .
Heureusement, mon père et Nicole sont venus nous aider toute cette première semaine, et moralement et physiquement, c’était une excellente idée. Mon père qui s’occupe d’un verger le reste de l’année nous a taillé tous les arbres fruitiers.
Il y aurait aussi les framboisiers à tailler qui occupent à peu près 1500 m2. Mais ils sont vieux, et on a préféré les laisser pour cette année, se concentrer sur les autres productions et récolter simplement ce qu’il y aurait sans se prendre trop la tête. Nous allons en enlever une partie l’automne prochain et mettre autre chose à la place. En même temps, on va diversifier la production de petits fruits en ajoutant des myrtilles, des groseilles et des cassis.
Pendant que mon père taillait, on a commencé à désherber une première serre (avec l’aide de Lilou ). Voici les étapes du désherbage et de la préparation du sol :
quantité de celles-ci, avant de semer les bonnes graines. Ici, nous allons désherber au désherbeur thermique avant de semer des carottes, des radis et des navets. On couvre de plastique pour accélérer la levée des graines de mauvaises herbes.
En tout, sur cette serre, en désherbage et préparation, le temps passé à 1, 2 ou 3 selon les moments aura été de 25 heures (et c’était la moins sale).
En même temps on a commencé à débarrasser deux autre serres. On se mettait un peu la pression pour lancer des cultures au plus vite, mais finalement, il fait tellement froid, que rien de sert de se presser et du coup, on a un peu (pour Fred qui bosse beaucoup dans la maison) voire beaucoup (pour moi) ralenti le rythme cette semaine. La semaine prochaine, on commence les semis pour faire les premiers plants, et on continue le désherbage en parallèle.
On a aussi commencé à prendre pas mal de contacts dans la commune, entre autre, nos concurrents directs, très sympas , et les personnes impliqués dans la vie « bio » du coin, agriculteurs ou non.
C’est très motivant et on a déjà passé de bons moments.
On a fait le tour de quelques fournisseurs : il faut penser aux semences, mais aussi à l’engrais et à l’amendement, à l’aliment des poules, au matériel de protection individuelle, à faire établir des devis pour tous le matériel qu’on achètera par un emprunt (des nouvelles couvertures pour les serres, de l’irrigation, etc…), continuer des démarches administratives…
Et puis, gros chantier, il y a énormément de rangement et d’amélioration à faire dehors. Évidemment, on a pas du tout le temps de faire ça et c’est fort dommage parce que visuellement, on y gagnerait sacrément. Sans compter qu’on retrouverait peut-être nos p’tits, à savoir pouvoir faire une liste du matériel qu’on a vraiment et où le trouver.
Dans un prochain article, on parlera semis.
Pfff … du boulot par dessus la tête !! Et heureusement de la main d’oeuvre qualifiée et motivée …
Bon courage et MERCI pour nous faire partager l’Aventure !!
Bises
Céline
Vous êtes en train de faire un boulot impréssionant, je suis infiniment admirée de vôtre capacité de travail. J’aime beacoup ces chroniques Delf, c’est un plaisir de lire vos démarches et voir les
photos, merciiiiii!
Bon. on verra le résultat surtout 🙂 Déjà cet été, on pourra faire un premier bilan.
Oui bravo, gardez votre courage et votre enthousiasme, bises
Très heureux d’avoir de vos nouvelles par ce blog très sympa.De plus je m’instruit pour exploiter mon potager de La Chevrollière (moins de 50m2 ,on fait ce qu’on peut!!!) Bon courage .
Claude
Un grand BRAVO pour votre enthousiasme, et votre goût du partage, qui tout en faisant valoir vos efforts, permet à tout un chacun de »progresser » à son petit niveau… pour ce qui me concerne !
Votre blog est très très agréable à consulter, surtout continuez.
Bonnes récoltes pour ce bel été, Eric.
Bonjour Eric,
merci pour cette appréciation et pour vos bons voeux. Vous nous faites très plaisir à tous les 3
🙂