Aujourd’hui, le mardi 12 octobre 2010.
Un grand changement depuis maintenant une semaine, j’ai une ouvrière agricole. C’est un soulagement. Vous serez donc amené à entendre parlé ou rencontrer Aline. C’est une première embauche en contrat saisonnier, que j’espère perdurer par la suite.
C’est également un pari économique. Actuellement, c’est un poste de dépense que je peux me permettre car je ne me rémunère pas. Mais notre chiffre d’affaires n’est cependant pas encore suffisant pour nous permettre une rémunération ET l’emploi de salarié(s). Le pari est de générer un nouveau dynamisme et d’entrer dans un cercle vertueux qui permette d’augmenter la production, le chiffre d’affaires, pour finir par rouler sur l’or 🙂 ! Il faut aussi pour cela, et une fois qu’on aura augmenté notre production, que la vente décolle, parce que franchement, le marché, c’est toujours aussi naze.
Bon, revenons donc à nos moutons et à notre journée à Aline et moi. Fred étant indisponible cette semaine (et oui, il faut compter sur ses absences aussi, qui sont légitimes puisqu’il doit travailler).
En attendant Aline, je me suis attelée à la préparation du grand chantier de la matinée, la préparation des planches d’épinards : sortir la bâche noire sur laquelle on plantera les épinards, préparer les gaines de goutte à goutte pour l’arrosage.
Dès son arrivée, direction les bettes sous serre, pour enlever toutes les chenilles qui, bien que minuscules, nous ont fait de sacrés dégâts. Bon, c’était assez rapide (une grosse demi-heure) et on a pu s’atteler à la tâche suivante .
Avant de pouvoir planter les épinards, on installe une bâche de plastique. C’est quasiment la seule culture que je conduis sur bâches que je trouve peu écolo. Néanmoins, elles sont très utiles pour limiter les désherbages. De plus, elle permet de garder les épinards bien propres et d’éviter l’effet crunchy à la consommation. Concrètement, voici les grandes étapes :
- on place les gaines de goutte à goutte sur la planche,
- on teste pour vérifier qu’il n’y a pas de fuite,
- on déroule la bâche sur la planche,
- on fixe un bout, puis on remonte de chaque côté, face à face, afin de bien tendre la bâche qu’on maintient au fur et à mesure au sol en recouvrant les bords de terre, dans un premier temps tous les 5-6 mètres,
- arrivé à l’autre bout, on fixe définitivement celui-ci avec un gros tas de terre et on repart vers le premier bout, en enterrant le bord de la bâche tout le long cette fois,
- on replace définitivement le premier bout si nécessaire.
L’important est que tout soit bien maintenu sur tous les bords ; et que la bâche soit bien tendue, afin de ne pas faire de prise au vent, et qu’elle se perce facilement .
Ensuite, on percera la bâche aux emplacements de plantation et on plantera.
Mais nous, après 2 heures à s’occuper des futurs épinards, on est passé à autre chose : semis de mâche pour Aline (1 h) qui commence à être très performante à cette tâche et pour moi une partie de l’arrosage du jour, câlin aux biquets (oh bah, oui, quand même) et début de plantation des épinards. Pas sur ces nouvelles bâches, mais sur la première série que j’avais déjà plantée il y a un mois qui et s’est également fait dévorée. En gros j’en aurais remplacé une petite moitié 🙁 (c’est beaucoup hein).
Voici ce que vont donner les mâches d’Aline quand elles auront poussé et avant qu’on les plante :
Ensuite, ben on a quand même été déjeuné, puis on a filé avec les copines du village pour aider les gars d’à côté à récolter leurs patates. La vie d’agriculteur, c’est aussi aussi l’entraide.
Rentrée à la ferme, j’avais encore du boulot dehors : finir les arrosages, et virer ces saloperies de chenilles des épinards, avant qu’elles ne fassent un ravage. Aujourd’hui, ce sont les poules qui étaient à la fête !
J’ai fini en faisant les trous dans la bâche posée le matin pour que la plantation des épinards puisse se faire rapidement dès qu’on aura un moment pour ça (encore plus de 2h30 à imputer aux épinards pour moi en fin d’après midi).
Pendant ce temps, Fred qui avait fini par rentrer, quand même, a fait des traitements au bore dans les choux et les betteraves pour améliorer la qualité des légumes, et éviter qu’ils ne soient creux. Puis il a été chercher de la semences pour nos engrais verts à perpètes les oies.
Encore un peu de boulot administratif, et on peut dire que nos journée respectives se sont terminées vers 21 heures.
Bientôt, comme promis il y a bien longtemps, je raconterais notre récolte de patates. Il faut juste que je prenne le temps de bien calculer les rendement des diverses variétés. En attendant, vous pouvez lire ce qu’en dit l’AMAP de Lombron.