Sarthe. En 2012, le bio a pris l’eau

Article du Maine libre d’hier à propos de la production maraîchère et de la météo de cette année.

Sarthe. En 2012, le bio a pris l’eau. (ou ).

Petites précisions :

-les problèmes rencontrés par les maraîchers bio ont été les mêmes pour les conventionnels, et aussi dans d’autres départements, la météo ne fait pas la différence (il faut quand même aussi penser à eux).

-ce n’est pas du tout excessif de dire que certains exploitations vont s’arrêter après cette année : sur les petites surfaces Sarthoises, en année normale, le métier n’est pas rentable (beaucoup de maraîchers ne se rémunèrent pas et ne se rémunèreront probablement jamais). Une année comme celle là signifie que le paiement des charges et le remboursement des prêts ne peux plus être assuré pour tout ou partie.

-à mon avis la baisse de production pour le genre d’exploitation décrite, en terre humide, va être supérieure à 30% : 30% à peu près la baisse que j’observe sur mon exploitation qui n’a pas connu autant de problème (l’intérêt d’être sur du sable).

EDIT :

-ll n’y aura finalement aucun fonds/aides délivrés par le département ou quelque autre structure, pour plusieurs raisons : complexité des dossiers (trop coûteux en travail) pour un résultat probablement négatif car les documents qui pourraient éventuellement être fournis par des maraîchers ne sont pas des documents officiels (ce sont des notes prises au fur et à mesure (contrairement aux céréaliers par exemple qui ont des documents pour chaque étape de leur boulot, avec des signatures de la coop, de la CUMA, de ceci, de cela… et qui se partage l’essentiel de toutes les aides…)), parce qu’on soupçonne les maraîchers d’être malhonnêtes vis à vis des impôts en se mettant du liquide en loucedé  dans la poche après le marché et que donc on estime qu’on ne peut pas réellement savoir quelle sera la vraie perte de chiffre d’affaires (il faut une pertes de chiffre d’affaire de 12 ou 13%  et de production de 30% pour la déclaration de calamité agricole), etc… etc… Sachant qu’en temps normal, un maraîcher sur une petite structure ne s’en sort déjà pas (c’est à dire qu’il ne se rémunère pas ET que son entreprise perd de l’argent) (c’est encore pire pour les conventionnels : en Sarthe la plupart des fermes conventionnelles de notre taille ont tout simplement mis la clés sous la porte).

Cet article a 2 commentaires

  1. Damo

    Mais ? Et la présomption d’innocence alors, nom d’une pipe !?

  2. Delphine

    ah bah non, c’est un mythe. Dans les taux d’imposition, on compte également que tu t’en mets plein les poches et donc les taux sont plus élevés.

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