Plantation des poireaux

130625-Poireaux-Manuel-sourireAline, même après 6 heures de plantation de poireaux, elle est fraîche comme une rose et souriante (je crois que les 90 minutes suivantes ont quand même réussi à l’achever)

Forts de notre malheureuse expérience de l’année passée durant laquelle on s’est laissé envahir par l’herbe dans la pépinière de poireaux (les AMAPiens de Lombron s’en souviennent, qui sont venus courageusement désherber pendant plusieurs samedis), cette année, j’ai décidé d’acheter directement le plant qui arrive quand on est prêt à planter et tout préparé (tout ce temps qu’on a gagné c’était génial) :

Poireaux-111 caisses de poireaux automne et hiver à planter…

Poireaux-2plus de 1000 poireaux par caisse

Comme l’an passé, et pour la deuxième année,  on a emprunté la planteuse des voisins du GAEC du Grillon (merci, tous) ; parce que même si c’est quand même assez pénible et qu’on peut se pincer les doigts, c’est beaucoup plus rapide, normalement, que de planter à la main.

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On n’était quand même un peu stressé, parce que la parcelle prévue pour les poireaux est celle qui a été sous l’eau pendant presqu’un an, et que même si
Fred a fait beaucoup de travaux de drainage et résolu en partie le défaut d’entretien de dix ans de la mairie sur le drain communal qui inonde tout alentour, la parcelle reste très humide.

A la planteuse, on place une grosse quantité de poireaux sur un plateau, comme vous le montre N. ci-dessous, puis on insère chaque poireau dans une pince placée sur un disque qui relâche le plant dans le trou.

130625-Poireaux-Planteuse-2Nat

Mais, si ça parait simple, dit comme ça, c’est pas si évident en fait : il faut que le conducteur du tracteur (en l’occurrence, ici, Fred) ajuste la vitesse à la cadence des planteuses (ici, Aline et N.) ; et que ces dernières aient un bon rendement sans se pincer les doigts, sans perdre de poireaux ni les abîmer. Il est nécessaire de s’arrêter de temps en temps pour remplir le plateau.

voilà, on entend bien qu’elles n’en peuvent plus les pauvrettes

sinon, ça marche bien (sur sol sec).

Sauf que, c’était la vraie misère, le tracteur patinait régulièrement, du coup, le mécanisme de la planteuse n’était pas entraîné et les disques des pinces ne tournaient pas. Ajoutez à ça que le tracteur a également failli s’embourber à plusieurs reprises et qu’il a fallu repasser derrière la planteuse pour replanter correctement un certain nombre de poireaux, que le reste à planter était encore plus humide, on a donc décidé de continuer à la main.

Et là, Aline vous explique comment faire :

Après que Fred ai creusé deux sillons profonds par planche (au tracteur, ça c’est passé, c’est moins lourd), on dispose des petits tas de poireaux régulièrement tout le long de la planche :
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Au plus profond du sillon, on fait un trou au plantoir, en même temps qu’on prend un plant de poireaux  :

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En même temps qu’on ressort le plantoir, on place le plant dans le trou. On a un peu galéré parce qu’on voit bien que les plants ont leur racines complètes, alors qu’elles doivent normalement être coupées, ce qui force le poireau, d’une part, mais aussi rend beaucoup plus facile son insertion dans le trou (avec les racines, ça bourre et ça tord la tige) :

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Et enfin, en même temps qu’on enfonce le plant, on redonne un coup de plantoir tout à côté pour tasser et coincer le plant :

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On fait ça à toute vitesse, du genre 500 plants à la demi-heure (16-17 plants à la minute ou 3.5 seconde par plant, déplacement sur les genoux compris). On s’y est mis tous les 4 ; N. plaçant les plants et coupant les racines, Fred, Aline et moi à ramper par terre sur des centaines de mètres (Aline et Fred encore plus).

On peut voir la différence entre la planteuse et la plantation manuelle :

130625-Poireaux-Planteuseà la planteuse

130625-Poireaux-Manuelà la main

Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais c’est quand même mieux fait à la main. Mes comparses, 1/2 heures après le début de la plantation manuelle criaient haut et fort que c’était mieux que la planteuse, à tous niveaux (moi je suis d’accord, je DÉTESTE planter quoi que ce soit à la planteuse ; mais je sais ce que c’est que de planter 12000 poireaux à la main).

Je ne sais pas ce qu’ils en pensent après plus de 4 heures à genoux, ils n’ont pas pu s’exprimer :D.

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Le champs est encore très très humide, il faut quand même espérer que ça sèche pour ne pas que les plants s’asphyxient.

Plus de 8000 poireaux d’automnes, et plus de 6000 poireaux d’été, 1 km 400 de poireaux en ligne, 21 heures de travail ce jour de plantation (non compris travail du sol précédent). Reste à venir les désherbages, buttages, (on espère, au tracteur) et les récoltes.

Cet article a 7 commentaires

  1. Delphine

    Absolument TOUT est un « Quel boulot » 😉

  2. david emmanuelle

    rien qu’ à te lire, j’ai mal aux doigts aux genoux et je suis épuisée!
    bravo!

  3. Ben

    Je suis bien content de les avoir plantés l’an dernier uniquement avec la planteuse, du coup, même si j’ai eu l’impression de perdre un doigt.

  4. Delphine

    Emmanuelle : 😀 il va nous falloir quelques jours pour nous en remettre.
    Ben : et pourtant, ça a finalement été plus rapide cet année, sans arrachage ni découpage. (mais pas moins pénible)

  5. Magali

    Comprendre le travail qu’il y a derrière, ça donne plus de saveur au poireau !!

  6. Dorine

    Effectivement c’est du boulot!!! Merci pour toutes ces infos, et bravo à vous tous pour votre travail!!

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